NDLR : Cet article traite d’événements passés de presque une semaine. Bien que l’actualité ai été traitée immédiatement sur les pages des différents réseaux sociaux sur lesquels est présent notre média, nous n’avons pas été en mesure de la partager immédiatement sur notre site.
Le samedi 29 janvier dans le Jura, les soulèvements de la terre ont frappé fort contre la prédation foncière.
Rassemblés dans le village de Passenans, un cortège de 500 personnes s’est dirigé, chants et musique en tête, vers une parcelle de 2 hectares de vignes laissée à l’abandon depuis 2008.
Acquise dans des circonstances troubles par des investisseurs, cela fait maintenant près de 15 ans que rien n’a été fait sur cette parcelle pourtant fertile. Abandonnées aux quatre vents depuis, les vieux pieds de vignes ont malheureusement fini par rendre l’âme.
Loin de représenter un cas isolé, le problème de l’accaparement de terres par des investisseurs totalement coupés du monde agricole ne serait pas chose si rare qu’il pourrait sembler. Existant partout en France, le phénomène est particulièrement présent dans le Jura où l’augmentation du prix de la terre dû à la spéculation a rendu impossible l’installation de nombre de jeunes agriculteurs.
Arrivés sur place, les centaines d’activistes ont défriché la parcelle dans la joie et la bonne humeur. La journée durant, plus d’un millier de bras ont arraché les vignes mortes et les anciens piquets, débroussaillé le terrain et allumé de nombreux feux pour y brûler les végétaux.
Une incroyable expérience collective sortie tout droit d’un temps où la machine n’avait pas encore refoulée la condition paysanne dans solitude grise de l’exploitant agricole.
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