« Le début pour nous c’est le déclenchement du plan blanc. C’est-à-dire que les vacances des personnels sont annulées, les plannings sont refaits. On passe de 7h30/jour à 12h/jour. Les personnels sont réquisitionnés. »
Des lecteurs nous font parvenir ces deux entretiens qu’ils ont mené avec une aide-soignante et un psychologue clinicien de Normandie. Quelles sont les conditions et la charge de travail, les moyens de protections dont ils disposent ? Peuvent-ils faire valoir leur droit de retrait ? Que pensent-ils des applaudissements à 20h00 ? Les télé-consultations pourraient-elles se généraliser ? Qu’est ce qui a changé avec la situation sanitaire actuelle et comment envisagent-ils la suite ?
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Entretiens avec deux professionnels du soin travaillant dans des institutions en province. Leur anonymat est voulu au vu des menaces qui pèsent sur les personnels qui osent prendre la parole. Ces prises de paroles nous semblent être des fenêtres particulièrement intéressantes à l’heure où la rationalisation et la gestion du vivant prend une place démesurée. Les subjectivités sont niées tandis que nous vivons une expérience commune inédite, historique et chargée d’incertitude. En revenir à l’écoute de prises de paroles de personnels travaillant dans les institutions étatiques nous révèle à quel point ce monde fait de mesures, de protocoles, de hiérarchies et de documents administratifs, est à l’envers d’une attention au vivant. Préférons lui d’autres formes de vies et d’autres formes de soin qui nous aideront aussi à mettre à bas la logique qui nous broie.
Premier entretien (13/04/2020)
Est-ce que tu peux nous faire une description de ton travail ? En dehors de ce moment particulier, en quoi consiste ton travail ?
Je suis aide-soignante en soin palliatif et neuro-oncologie dans un centre qui lutte contre le cancer. On y accueille un public adulte et jeune adulte. Parfois les patients ne sont là que pour une radiothérapie. Il y a un service de soin intensif de chirurgie, de neuro-oncologie (cancer du sein), d’ORL avec hospitalisation de semaine mais aussi hospitalisation de jour et un nouveau service depuis un an de chirurgie ambulatoire.
On travaille souvent en binôme. Je fais du soin de confort et nursing, des soins pour soulager la douleur. Bien sûr les toilettes et les repas. Mais aussi un accompagnement psychologique des familles par rapport à l’annonce du palliatif. Il y a tout un système relationnel qui est en place. On travaille aussi avec des psychologues qui nous aident à faire face, nous ou les familles ou les patients.
Combien de patients vous avez dans ce service et jusqu’à combien de place avez-vous ? Combien de personnel êtes-vous pour vous en occuper ?
Actuellement on a 21 patients on peut aller jusqu’à 22 ou 23. Le matin on travaille en binôme aide-soignante-infirmière. Nous sommes 6 le matin et l’après-midi. Et du lundi au vendredi nous avons un binôme dans le secteur soin palliatif. Un binôme a 8/9 patients en charge + 2 médecins et 1 interne. Le week-end donc, nous avons deux personnes en moins.
Ton institution, c’est public ou privé ?
Privé mais on a des aides publiques et il n’y a pas de dépassement d’honoraires. Donc il y a toutes sortes de populations, même marginalisée, sdf ou sans-papiers par exemple.
Par rapport à ce que tu sais des conditions de travail des autres endroits de soin, CHU par exemple, tu dirais que tes conditions de travail sont meilleures ou pires ?
Si je compare avec le CHU je dirais que nous sommes relativement bien. On a plus de personnel. Sachant qu’on n’est pas non plus assez nombreuses. Pour le palliatif quand même, il faut beaucoup de temps psychologiquement et physiquement mais on est mieux lotis que dans d’autres établissements. En palliatif les patients peuvent être là quelques jours ou quelques mois. Souvent quand les familles savent qu’il n’y a plus rien à faire, elles refusent le retour du malade. L’hospitalisation à domicile est souhaitée par le patient qui veut mourir chez lui mais la famille parfois les rejette.
Est-ce que tu sens un changement, une crise et qu’est-ce qui en marque le début pour vous ?
Le début pour nous c’est le déclanchement du plan blanc. C’est-à-dire que les vacances des personnels sont annulées, les plannings sont refaits. On passe de 7h30/jour à 12h/jour. Les personnels sont réquisitionnés. Donc nous sommes plus nombreuses. Ça a commencé mi-mars et le plan blanc a été directement annoncé jusque fin mai. On a aussi déménagé certains services pour accueillir des patients du CHU, on a libéré des places au CHU. On a donc accueilli des patients du CHU, le plus souvent pour de la réa. Nous avons de notre côté aussi beaucoup plus de patients que d’ordinaire parce que en plus, les EPHAD étant confinés, nos patients qui en venaient ne peuvent plus y retourner. Ils restent donc dans le service où je travaille. Il n’y a donc pas le roulement habituel.
Il vous reste de la place ?
Encore oui mais on va être vite coincé.
Avez-vous assez de matériel ? Quelque chose a-t-il changé dans les protocoles de soin ?
Pour l’instant oui. Mais nous n’avons pas encore de grand pic. On travaille systématiquement avec un masque toute la journée. Les protocoles sont encore plus rigoureux : le lavage de mains plus fréquent qu’auparavant. Les visites sont bien plus encadrées. Une personne à la fois dont l’identité est contrôlée et qui doit se laver les mains et se présenter en chambre avec un masque.
Comment ça a été accepté ?
Au début, il y avait beaucoup d’agressivité. Ils ne comprenaient pas d’être soumis à ces protocoles si rigoureux, le port du masque ou de pouvoir n’être là que un à un. Mais petit à petit, ça a été accepté. Les gens comprennent bien après avoir vu aux médias le nombre de morts. Ils ont peur pour eux. Pour nous ils s’en branlent hein ! Au début ils faisaient n’importe quoi mais ça s’est calmé. L’agressivité a duré 2 semaines.
C’est vous qui la gérez cette agressivité ?
Au début oui et quand on voit qu’on peut plus gérer on laisse faire la sécurité.
Cette crise, comment elle est supportée chez vous ? Des droits de retraits ? Des peurs des angoisses ?
Pas de droit de retrait, on n’a pas le droit. C’est un sacerdoce ce travail. Et nous sommes assez protégées. Enfin… il y a une histoire quand même. C’est une collègue dans un autre service, un patient s’est mis à avoir température et diarrhée. Transféré au CHU, il s’avère qu’il a le COVID et les collègues qui ont été en contact avec lui ont alerté la médecine du travail. Il leur fallait se doucher avant de rentrer chez eux et il fallait surveiller les symptômes. Mais si les collègues n’avaient pas TOUS les symptômes, ils doivent quand même aller au taf. Donc ils peuvent être porteur et le transmettre à leur famille et à leurs patients. Des patients qui sont immunodéprimés ! Même si on a constamment un masque, on n’est pas à l’abri. C’est normal, au bout de quelques heures on peut oublier des gestes, se frotter l’œil, etc. Il faut être en permanence vigilant et c’est fatiguant.
Pour les gestes du quotidien nous n’avons que le masque. Le risque est faible de l’avoir ou de le transmettre car dès qu’il y a suspicion de COVID les mesures rentrent en compte : masques, gants, lunettes, charlotte casaque à usage unique, etc.
Si vous n’avez pas le droit de retrait vous en avez peut-être envie. Est-ce que vous causez de ça au travail ou de vos conditions de travail ? Il y a des syndicats ? Ils font quelque chose ?
Non très peu. Le droit de retrait ce serait si la plupart du personnel était atteint et qu’on nous demandait de travailler quand même, ou si vraiment je n’avais pas le matos. Les syndicats, je n’ai vraiment pas l’impression qu’ils fassent quelque chose.
Tout le truc des applaudissements à 20h ça provoque quoi chez toi ?
Alors ça… quand j’entends ça, j’ai envie de leur dire « Fermez vos gueules ! ». On n’est pas des héros, il y a pas à nous applaudir. Là c’est le COVID 19 mais nous parfois on voit pire. Là on est adulé mais demain on peut nous cracher à la gueule parce qu’on va demander plus de reconnaissance personnelle ou financière Et les gens, quand il y avait des manifs, les gens s’en branlent ! Et puis moi en plus, aide-soignante les gens s’en foutent. On croirait que dans les hôpitaux il n’y a que des infirmières et des médecins. Et les ASH pareil. Elles ont les mêmes risques que nous mais on s’en fout.
Toi tu ne penses pas que cette épidémie peut créer une prise de conscience ?
Non, deux semaines après ils auront oublié.
Mais chez vous ça parle de faire quelque chose ? De ne pas en rester là ?
Non. Déjà avant ça ne réagissait pas. Maintenant c’est pareil. Les gens ils ont fait construire ou ils vont faire construire, ils pensent qu’un mouvement ne changera rien si ce n’est leur faire perdre du pognon. Les gens n’ont pas de prise de conscience politique.
Qu’est-ce qui fait que l’hôpital en est là ?
Bah c’est parce qu’il faut toujours que ce soit rentable. Les restrictions budgétaires, les lits fermés etc. L’humain n’est pas pris en compte. Si on était plus nombreux la direction penserait qu’on est payé à rien faire. Alors qu’en palliatif 1 binôme pour 5 patients ce serait bien un maximum.
Oui, voilà, imaginons si l’hôpital est demain en autogestion, qu’est-ce que vous mettriez en place pour des conditions de travail plus heureuses ?
Déjà… là je vois on est passé à 12h/jour. La direction voulait poser, avant la crise, une autre trame horaire de 11h/jour. Ça nous aurait aidé parce qu’on aurait été plus nombreuses mais… si la direction voulait le faire c’était pour foutre à la porte tous les CDD et ça c’est ridicule. Il faudrait plus d’argent bien sûr. Plus nombreuses avec moins de patients à s’occuper. En Suisse je crois, en palliatif il peut y avoir musicothérapie, aromathérapie, réflexologie… avec un personnel pour un patient ou deux max. Et là, c’est le pied, c’est génial ! Ici ce serait réalisable mais… Pourtant, si nous on est confort, c’est bon pour les patients, pour leurs familles, etc. On travaille avec de l’humain et c’est pas pris en compte. J’aime mon métier et il pourrait être bien plus beau et bien plus heureux pour tout le monde, mais ceux qui nous dirigent préfèrent faire de l’argent.
Au mouvement des retraites vous étiez impliquez, comment ça s’est passé chez vous ?
Rien. Il y a du défaitisme. Les collègues disent qu’elles n’auront pas de retraite. Et même si elles savent qu’elles sont dans la merde, les gens ne descendent pas, ça ne les concerne pas ou c’est trop loin. On est censé bosser jusqu’à 62 ans… quel délire ! La collègue la plus âgée doit avoir un peu plus de 50 ans. Mais non, il ne s’est rien passé. Ça nous promet un bel avenir hein ?
2eme Entretien, réalisé le Vendredi 3 Avril, dans l’enceinte assez déserte d’un hôpital psychiatrique où se promenaient deux personnes accompagnées de trois soignant-e-s en blouse blanche avec masque. Tous avaient un bâton semi-rigide dans une main et l’agitaient autour d’eux comme pour chasser les mauvais esprits…
Peux-tu te présenter ?
Je suis psychologue clinicien de la fonction publique hospitalière et j’interviens au sein d’un établissement public de santé mentale. Je travaille dans deux Centres Médico-Psychologiques, dits CMP (un de quartier et un de centre-ville) et à l’hôpital (dans les services).
Une journée type dans les CMP, avant le COVID, c’est des consultations de patient-e-s orienté-e-s par des psychiatres ou par des infirmier-ères qui diffèrent la demande. Quand une personne demande un entretien avec un psychologue, il faut passer par les infirmiers-ères. Dans les services, c’est davantage pour les personnes hospitalisées.
Depuis le confinement, qu’est-ce qu’il y a eu comme changement ?
Pas de changement en termes d’horaire.
J’ai intégré sur la base du volontariat, depuis 3 semaines, l’unité provisoire pour les patients hospitalisés pour le COVID, voire pour les tester… mais ils sont rarement testés les patients psy.
Dans un CMP je n’y interviens plus car, puisque je suis multi-sites, l’équipe a mis une certaine pression au cadre pour que je n’intervienne plus dans le CMP mais dans un autre. Pour minimiser les risques de transmission…J’ai un collègue psychologue qui ne reste que dans ce CMP. S’il vient à l’hôpital, il ne pourra pas retourner au CMP… pour les mêmes raisons.
Qui fait ce choix ?
C’est l’équipe qui met la pression.
Ça a dû changer l’ambiance dans l’équipe ?
Ah ben clairement ! Tu sens énormément d’angoisse à l’intérieur de l’hôpital. Angoisses qui se sont apaisées avec l’arrivée des masques.
Est-ce que vous avez eu des protections et des directives ?
Les directives c’étaient à l’image du gouvernement. Au départ, il n’y avait pas besoin de tests (lapsus)… de masque. Ce qui a créé une mauvaise ambiance dans les équipes. Puis les masques sont arrivés et là c’est devenu quasiment obligatoire.
Ni de test, il n’y avait besoin de rien au départ…
C’est clair.
Par contre, ce qui a changé chez les médecins c’est qu’ils ont la blouse blanche. Je pense qu’ils vont la garder après.
Il y a eu des protocoles à suivre ?
Non, encore une fois c’est à l’image de ce que pouvait dire le gouvernement. Le seul protocole qu’il y a eu, c’est qu’il fallait annuler les consultations, sauf lorsque l’on estimait nécessaire de rencontrer la personne. Ce qui laisse un flou important. J’ai l’impression que les infirmiers ne pouvaient pas… ou alors ne souhaitaient pas, je ne sais pas.
Et toi ?
Ben moi, dans un service on m’a demandé de ne pas recevoir les patients, donc j’ai décidé de ne plus y aller si c’est pour ne plus recevoir les patients. Et donc du coup, j’ai voulu être volontaire pour l’unité COVID.
Les médecins ont décidé d’arrêter leurs consultations, très vite. Ils ne vont plus au CMP. Les infirmiers et infirmières aussi, sauf pour les injections retard dans les CMP. Et il y a quelques soignants qui continuent les visites à domicile… Et donc ça met un climat, quand le soignant revient après un passage au domicile, les autres se demandent « est-ce qu’il risque de nous contaminer ? ».
Un chef de pôle a envoyé un mail suite à un courrier d’un psychologue qui n’est pas présent du tout et qui demandait d’être en télé-travail… Et là, le médecin a répondu, « il peut y avoir besoin pour les patients hospitalisés, il faut qu’il y ait du monde ici (sous-entendu dans le service) ». Ce qui est assez drôle car dans les CMP, il n’y a plus de médecin…
As-tu été réquisitionné ?
Non, je ne me suis pas non plus senti obligé. Je trouvais important d’être présent en ce moment de crise. La place du psychologue avait tout à y faire, vraiment…
Sur la façon de travailler ensemble, qu’est ce qui a changé ?
Je prends soin de l’avis de mes collègues plus qu’à l’accoutumé. Il faut entendre l’angoisse des soignants…Et les médecins sont plus disponibles puisqu’ils n’ont plus de consultation l’après-midi. Ils sont plus disponibles et ils ont envie de parler… Ils viennent causer…
Est-ce que cette situation a créé de la solidarité entre les gens ?
Solidarité… je ne peux pas dire ça, non. Dans un autre service, j’ai vu un groupe se former, mais qui était formé avant… de partage et d’échange autour de la nourriture. Moi j’apporte des graines par exemple…de légumes, je précise.
Comment les malades réagissent ?
J’ai de tout. Certains patients vont bien. Ils font des commentaires sans juger sur le fait que les médecins aient arrêté leurs consultations. Pour l’instant…
Tu ressens plus de contrôle de la part de la Direction ?
Non, je fais ce que je veux.
Les syndicats ?
La CGT est présente mais depuis quelques jours seulement. Car il y a eu un arrêt. Un moment de sidération. Moi-même au début j’ai été pris par la contamination.
Les revendications c’est en lien avec le coronavirus. Et tu sens que ça ne va pas être comme avant. Là, il y a clairement des attaques sur le ministre, ou sur le président de la CME (Comité Médical d’Établissement). Ça c’est nouveau et la conflictualité est plus forte. La direction de l’hôpital ne réagit pas.
Les revendications, c’est par rapport aux masques. Maintenant les masques sont arrivés mais il n’y en a pas assez. Et puis sur les conditions de travail, le fait que l’hôpital va mal… Ce qui est repris par beaucoup de journalistes, y compris ceux de BFM…
Toi, comment tu te sens dans ton travail ?
Je me sens bien. J’aimerais que ça ne dure pas trop longtemps. J’suis inquiet par rapport à mes patients.
Entre psychologues (le bureau du collège des psychologues de l’hôpital) on a fait des réu par visio-conférence, fourni par l’hôpital, mais le truc ça ne marche pas. C’est des collègues qui ont demandé. On perd du temps…
On a envoyé un mail pour la première fois à la direction pour dire « voilà ce qu’on va faire ». Notamment par rapport à la CUMP (Cellule d’Urgences Médico-Psychologiques) car dans cet hôpital, il y a un manque de clarté… La CUMP qui est dédiée aux gens angoissés qui appellent le 15, et le 15 orienterait sur la CUMP. Mais ça pourrait être pour les soignants qui appelleraient leurs collègues pour dire « ça va pas ». Autrement dit, personne n’appelle.
Moi, j’ai contacté la psychologue du travail pour voir comment on peut faire quand je repère un soignant qui n’irait pas bien.
Comme au niveau national, c’est la première fois que les psychologues ont envoyé un mot au ministère pour dire « on pourrait faire quelque chose ». Il y a peut-être des choses à construire. Au niveau professionnel, il y a peut-être des perspectives… Par exemple, le mec de la direction générale de la santé dit « on aurait besoin de psychologiques dans les EPHAD ». Ben, oui, sauf qu’on en a toujours eu besoin… C’est que dans l’urgence qu’ils se rendent compte des choses…
Tu te sens valorisé ou soutenu et notamment par les applaudissements pour le personnel soignant le soir à 20h ?
Moi je ne me sens pas applaudi. Je ne me sens pas concerné. C’est ceux qui sont en réa pour qui c’est super dur.
En guerre ?
Non, pas vraiment.
Une colère ?
Oui au départ. Et puis même maintenant, je suis extrêmement en colère. Contre le gouvernement. Je n’aime pas du tout ce truc des héros. C’est du foutage de gueule. Et puis ce qui me scandalise c’est les dons pour les personnels. Carrefour, le CHU de Dijon… Non mais, et l’État là-dedans ?
Des changements pour la suite ?
Plus rien ne sera jamais comme avant…
J’ai peur qu’on nous demande, pour gagner du temps, de faire des entretiens téléphoniques, que ça devienne la pratique courante. Je redoute ça…Il y a eu des cassures avec certains collègues. Un éloignement professionnel qui n’aurait pas eu lieu d’être selon moi.