Vendredi 23 août. Après une semaine d’installation du camps, d’arrivée des opposants, de rencontres et de discussions, la journée d’hier fut celle du lancement des hostilités.
« Vos profits sont nos cancers »
Tôt dans la journée, plusieurs organisations altermondialistes ont bloqué ce vendredi l’usine Bayer-Monsanto de Peyrehorade (située à quelques dizaines de kilomètres de Biarritz), dans les Landes, pour dénoncer sa production de produits jugés toxiques, à la veille du G7. Des bottes de foin et de la terre ont été déversés devant l’usine du groupe pour y installer un potager. Par ailleurs, des banderoles indiquant notamment « vos profits sont nos cancers » ont été déployés par les militants.
VIDÉO - Des militants écologistes bloquent une usine #Bayer #Monsanto en marge du #G7 pic.twitter.com/f2qefwJhJo
— Clément Lanot (@ClementLanot) August 23, 2019
Un nouveau portrait subtilisé
A 10 heures, une poignée de militants d’ANV COP21 se sont introduits dans la mairie d’Irissarry (886 habitants), village du Pays basque intérieur, non loin de Saint-Jean-Pied-de-Port. En quelques minutes, la photo officielle d’Emmanuel Macron était décrochée, pour rejoindre les 127 portraits déjà décrochés des murs de mairies.
Tentative de blocage
Dans l’après-midi à Urrugne, plusieurs centaines de personnes ont tenté d’accéder à un rond-point menant à l’autoroute A63 qui relie Biarritz à la frontière espagnole. Les forces de l’ordre se sont alors rapidement déployés pour disperser le cortège. Des affrontements ont alors éclaté, jusqu’au camp des opposants.
Cet après-midi, la presse empêchée de filmer les interpellations de militants du #ContreG7. Une vingtaine de photographes et journalistes ont été nassés à l'écart pendant que les forces de l'ordre chargeaient les manifestants. #G7Biarritz #G7France #G7WelcomeToParadise #G7 pic.twitter.com/aJlzzELYcI
— Léo Tix (@Leo_Tix) August 24, 2019
Les voltigeurs et la BAC ont harcelé le cortège. Une voiture de la BAC a eu son pare-brise arrière brisée et un policier-motard trop aventurier s’est retrouvé quelque peu chahuté.
17 personnes ont été interpellées. Quatre policiers blessés et plus de 23 côté manifestants.
Situation très tendue, le camp du #ContreG7 actuellement encerclé par les FDO.
Nombreux jets de lacrymogènes et tirs de LBD.
Les organisateurs avait pourtant reçus l'assurance que les FDO ne pénétreraient pas dans le camp.#G7Biarritz #G7France #Hendaye pic.twitter.com/00e0lfb2iK— Anonyme Citoyen (compte restreint) (@AnonymeCitoyen2) August 23, 2019
Cette stratégie de la tension menée par les forces de l’ordre pourrait donner lieu à des heurts tôt dans cette nouvelle journée d’actions et de manifestations.
Prison ferme
Côté répression, des opposant ont déjà écopé de mois de prison ferme pour le simple délit de « participation à un groupement en vue de commettre un délit ». Trois Allemands de 18 à 22 ans, soupçonnés d’appartenir à la mouvance d’« ultra-gauche » et interpellés à trois jours du G7 de Biarritz en France, ont été condamnés vendredi à deux et trois mois de prison ferme, avec interdiction du territoire français.
Toujours plus loin. 3 jeunes allemands condamnés à de la prison ferme pour "participation à un groupement en vue de violence" alors même que les manifestations contre le G7 n'ont pas commencées. https://t.co/K7QklW7HB3
— lundimatin (@lundimat1) August 23, 2019
Biarritz au calme dans l’attente des dirigeants
https://twitter.com/AiphanMarcel/status/1164925917996703745
Au calme oui, mais pour combien de temps ?