🔥🏭 INCENDIE À LA RAFFINERIE TOTAL, RÉOUVERTURE DE LUBRIZOL - QUELQUES NOUVELLES DU DÉSASTRE EN COURS
Les accidents ou les incendies sur les sites Seveso continuent.
Cette nuit c’était au tour de la raffinerie Total près du Havre d’être touchée par un incendie important selon les mots de la préfecture.
« Le feu a débuté à 4 heures sur une pompe chargée de faire circuler les hydrocarbures dans l’usine Total de Gonfreville-l’Orcher. »
Ironie de l’histoire, ce nouvel incendie se déclare alors que la préfecture vient d’autoriser la réouverture de Lubrizol. Dans le même temps on vient d’apprendre que les mesures de la pollution au lendemain de l’incendie ont éte particulièrement bâclées.
le rapport d’expertise final d’une centaine de pages liste une succession de « ratés ».
Ainsi, quand ATMO Normandie, en charge de la surveillance de la qualité de l’air, a mesuré la dioxine et les furanes, des polluants émis par les feux et potentiellement très dangereux pour l’alimentation, « elle l’a fait en utilisant des lingettes qui ont récupéré les particules clouées au sol et non des capteurs atmosphériques. Résultat, on ne peut pas en tirer de conclusion sur la qualité de l’air », peste Olivier Blond.
Des relevés inappropriés
« Les relevés faits avec les lingettes ne sont pas traduisibles en mg par mètre cube d’air, ce qui est la norme habituelle », confirme le Dr Fabien Squinazi, médecin biologiste et ancien vice-directeur du laboratoire d’hygiène de la ville de Paris avant de préciser que « les deux types de mesures visent des objectifs différents : le premier permet de surveiller les sols, le second s’intéresse à ce que respirent les gens. » Pourquoi les capteurs, qui existent bel et bien n’ont pas été utilisés? Aucune réponse ne figure dans le rapport.
Il y a aussi eu le raté des camions de pompiers NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique), venu exprès de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). « Le camion n’a pas fonctionné pour tous les relevés chimiques », relate Olivier Blond. Donc ne cherchez pas de mesures des dioxines, d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) ou de métaux lourds, il n’y en a pas.« Au final, il ressort de ce rapport que les analyses ont été parcellaires, insuffisantes et parfois inutiles » résume Corinne Lepage.« Au final, il ressort de ce rapport que les analyses ont été parcellaires, insuffisantes et parfois inutiles » résume Corinne Lepage.
Bref l’enfumage continue.
Sources :