Abject. Lors d’un discours tenu devant les parlementaire de la République en marche ce lundi 16 septembre, Macron essaie de se relancer en instrumentalisant l’immigration. Il faut dit-il regarder le problème de l’immigration en face et ne pas l’abandonner au Front national et promet la fermeté. Cerise sur le gâteau : « la question est de savoir si nous voulons être un parti bourgeois ou pas. Les bourgeois n’ont pas de problème avec cela : ils ne la croisent pas. Les classes populaires vivent avec », déclare-t-il.
L’abjection est triple.
D’une part relativement classiquement le président place l’immigration au cœur de sa communication pour des raisons évidemment électorales. Quoi de mieux pour se refaire une santé que d’aller chasser directement sur les terres du Front national.
Deuxième dégueulasserie, il s’agit pour lui de rester sensible à ce qu’il présente comme les préoccupations des classes populaires en laissant entendre de façon purement décomplexée que le prolo est raciste et qu’il faut donc le servir en conséquence. Il s’agit du mépris de classe le plus total.
Viens alors le coup de grâce, le président des riches dont les mesures fiscales ont systématiquement privilégié les grandes fortunes et dont la réforme des retraites va fragiliser encore davantage les plus précaires indique que cette opération serait commandée par la nécessité de ne pas être un parti bourgeois.
Chaque jour le sentiment que les plus puissants vivent sur une autre planète s’accentue davantage. Et leur monde nous semble de plus en plus irréel. Mais ça n’est certainement pas à ceux qui se sont opposés à lui dans la rue que Macron s’adresse. Pour 56 % des sympathisants du parti les républicains l’immigration est le thème prioritaire.
Bref, les élections de 2022 ont déjà commencé.