AnalyseÉcologieUne

Lubrizol. Un accident industriel majeur à Rouen

Explosion et incendie à l’usine Lubrizol.

L’usine qui fabrique des additifs pour lubrifiant s’est enflammé ce matin à 3h suite à des explosions. Les pompiers ne parviennent pas pour l’instant à maîtriser le feu et ils ont fait appel à du renfort. Ils auraient réussi à le circonscrire. Selon toute vraisemblance ils vont laisser se consumer le hangar qui est en feu nous confie un informateur.

Plusieurs mesures de sécurité ont été prises comme l’établissement d’un périmètre de de 500 mètres autour de l’usine, une zone de confinement de 13 communes et la fermeture d’un très grand nombre d’établissements scolaires. On continue de travailler à 1 km du sinistre. Évidemment la préfecture se veut rassurante. La toxicité du nuage de fumée ne serait pas aiguë communique-t-elle. Elle reconnaît donc une certaine toxicité.
Et elle redoute une pollution de la Seine. Des retombées d’hydrocarbures ont été retrouvées jusqu’à des dizaines de kilomètres. Selon un informateur qui a travaillé sur place les retombées sont toxiques et elles peuvent produire des irritations de la peau et des yeux. Les témoignages de maux de tête et de picotement de la gorge apparaissent déjà. Des analyses plus poussées sont en cours. En effet aucune fumée n’est saine nous confie une autre personne qui travaille dans cette industrie. Et les retombées vont s’étaler sur plusieurs jours. De nombreux habitants ont préféré fuir le centre-ville même si évidemment la préfecture ne donne aucun ordre d’évacuation. Ce n’est pas la venue de Castaner qui suffira pour calmer les inquiétudes. Et en terme de catastrophe industrielle, une longue expérience nous a en effet appris à nous méfier des déclarations officielles.

Ce n’est pas la première fois qu’un problème se pose avec cette usine Lubrizol. Il y avait eu en 2013 la fuite d’un gaz toxique, le mercaptan, qui s’était fait sentir jusque en Angleterre.
Rouen possède également une usine jumelles de l’usine AZF qui avait explosé à Toulouse. Entre panique, méfiance vis-à-vis des déclarations officielles, colère contre l’absence d’informations, départ précipité pour ceux qui considèrent que l’air devient irrespirable dans le centre de Rouen, la tension est à son comble.
Il y a comme un avant-goût des nombreuses catastrophes qui nous attendent dans les années qui viennent.

Et déjà deux certitudes.
Il est impossible de faire confiance aux autorités dans ce genre de situation. Et nous sommes loin d’être prêt pour y faire face par nous-même.