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ROUEN - Acte XIX des Gilets Jaunes - Photos et récit

ACTE XIX - ROUEN - PHOTOS ET RÉCIT

À Rouen, pour la première fois depuis le début du mouvement des gilets jaunes, un arrêté a été pris par la préfecture de Seine-Maritime pour interdire toute manifestation dans un périmètre établi. L’arrêté intervient dans un contexte de terreur médiatique et politique à l’encontre du mouvement de révolte en cours, notamment après les événements du 16 mars sur les Champs-Élysées. Une fois de plus, la seule réponse du pouvoir est sécuritaire et se rend visible jusque dans les villes de province.

L’objectif de cette journée semblait évident pour tous les manifestants : continuer à descendre dans la rue malgré le climat de terreur et tenter, malgré l’interdiction, de se rendre visible dans les rues de Rouen. Environ 700 personnes ont répondu à l’appel du matin rejoint par la CGT, et environ 2000 personnes se sont retrouvées l’après-midi.

Les forces de l’ordre s’étaient effectivement données les moyens de faire respecter l’interdiction. Des unités lourdes bouclaient les principaux axes, et les unités plus mobiles se déplaçaient en fonction des manifestants. Pour tenter d’y faire face, les gilets jaunes se sont divisés en deux groupes en début d’après-midi : un près du centre et l’autre devant Brisout, commissariat centrale de Rouen, obligeant le dispositif à se disperser.

Le cortège, une fois réunit, a déambulé tout autour de la zone avec différentes tentatives d’intrusion dans l’hyper-centre. Systématiquement elles étaient mises en échec par les forces de l’ordre. Quelques dizaines de manifestants sont finalement parvenues en toute fin de journée à rejoindre la rue du gros-horloge et entonner quelques chants en plein cœur de la zone rouge. La réponse des forces de l’ordre fut violente et immédiate débouchant sur deux interpellations et quelques blessés.

Au regard de ce qu’il s’est passé à Rouen et sur le plan national, on peut dire que les gilets jaunes ont eu le courage de se montrer de nouveau présents dans les rues et en nombre. Malheureusement, les premiers effets d’une nouvelle stratégie de maintien de l’ordre totalement décomplexée ont eux aussi répondu présents. Il suffit de voir cette femme au sol la tête en sang à Nice, tout comme les incursions de la BAC ultra-violentes à Toulouse.

Gilets Jaunes, nous tenons le bon cap. D’ores et déjà, un appel régional circule pour la semaine prochaine à Caen (Acte 20 / Samedi 30 Mars Ultimatum Normand) et l’appel à l’Ultimatum 2 (Acte 23 Ultimatum 2 Appel National Et International Tous A Paris) circule déjà sur les réseaux pour le samedi 20 avril.

Crédit photos : OCN - Œil de Citoyens Normands, Paris Normandie et Tendance Ouest.