ROUEN - #GREVE10DECEMBRE - COMPTE-RENDU
La police recule. L’ensemble du cortège part en manifestation sauvage.
Prochains rendez-vous.
La journée a encore commencé très tôt avec différents blocages. Des 6h du matin, les gilets jaunes du rond-point des vaches ont bloqué les camions puis l’ensemble de la circulation sur leur rond-point préféré. Ils ont été rejoints par une trentaine de grévistes de l’atelier SNCF de quatre Mares, la plupart portaient le gilet orange de SUD-Rail. Les flics sont intervenus vers 9h. De leur côté, des syndicalistes et des grévistes ont tenu deux points de blocage du côté de la chapelle Darblay.
Belle mobilisation du côté de la manifestation. 20 000 personnes selon les syndicats. Dès le départ, des gilets jaunes et leurs banderoles décident de prendre la tête du cortège dans un bordel qui tranche un peu avec la discipline des syndicats.
Il est prévu d’enchaîner les différents ponts et d’arrêter au Théâtre des Arts. Alors que la tête du cortège est sur le dernier pont, on voit la queue du cortège sur le premier. Les 3 ponts sont occupés.
Alors qu’on on est arrivé à destination, la tête de cortège avance jusqu’aux forces de l’ordre. Le reste du cortège syndical reste à 150 m. On craint le même scénario que jeudi dernier. Les policiers de la BAC en profitent alors pour faire leur sale besogne et arrêter un gilet jaune parfaitement inoffensif. Bon courage à lui.
Mais alors que la situation est bloquée une quinzaine de pompiers débarque pour constater le barrage et bifurque à gauche fièrement et sereinement. Le reste de la tête du cortège suit un moment jusqu’à ce qu’on lui propose d’aller vers préfecture, le désert et la souricière habituelles des fins de manifestations. C’est non. Retour au point de départ.
Entre-temps le gros du cortège s’est rapproché des cordons des gendarmes mobiles stationnés avec leur fourgon en bas de la rue Jeanne d’Arc.
La pression monte. Un cordon de dockers se place devant les boucliers et avance suivi par les manifestants. La pression monte encore. Les gendarmes mobiles sont contraints de reculer doucement pour commencer. Le cordon de dockers se transforme alors en service d’ordre et tente de contenir les manifestants et d’empêcher les contacts avec les forces de l’ordre. Mais ils sont à leur tour rapidement débordés. C’est l’heure du repli pour les gendarmes mobiles qui cette fois-ci se barrent avec leurs fourgons alors que la foule se lance à leur trousse en courant.
#grevedu10decembre #Rouen #manif le cortège fait fuir les fourgons pic.twitter.com/WmD15cwf8Y
— Rouen dans la rue (@Rouendanslarue) December 10, 2019
C’est une victoire. La place est libre. On monte vers la gare. Le dispositif des GM la protège au niveau du square Vedrel. Nouveau cordon de service d’ordre des dockers qui cette fois-ci détourne la manifestation vers l’hôtel de ville.
À partir de maintenant la manifestation est sauvage et ne respecte plus le parcours initial. La situation occasionne des tensions au sein de la direction de la CGT. Qu’importe. L’ensemble des cortèges suivent. On repart en manif jusqu’au Théâtre des Arts. Le gros des troupes continue jusqu’à la préfecture alors que les camions bleus de la CGT annonce que la manifestation est terminée dans la bouche de son porte-parole principal.
Rien de plus. Mais c’est déjà beaucoup. Les syndicats ont rendu des choses possibles qu’ils ont ensuite tenté de contenir. Ils ont été débordés, mais beaucoup l’ont été de bon cœur.
C’est l’effet gilet jaune. C’est le cap à tenir.
// Prochains rendez-vous :
Mercredi 6h rond-point des vaches. Syndicats et GJ : diffusion de tract et blocage filtrant.
Jeudi RDV 6h devant le SMEDAR à Grand Quevilly