Alors que l’incendie de Notre Dame provoquait un tollé mondial, l’incendie du « poumon de la planète » peine à susciter de l’attention.
L’épaisse fumée qui se dégage de la forêt depuis maintenant 4 jours a plongé certaines villes du Brésil dans l’obscurité en plein après-midi, pourtant situées à plusieurs milliers de kilomètres du brasier. La surface détruite par les incendies a été multipliée par quatre par rapport à l’été 2018. La sécheresse et la déforestation en sont les causes principales. Que dira cette année le professeur de géographie à ses collégiens au sujet du « poumon vert » d’Amazonie ? Que son heure, et de fait la nôtre, est comptée ?
En attendant, Bolsonaro, le président brésilien d’extrême droite, minimise les faits et accuse les ONG d’être à l’origine de ce désastre. Les membres des communautés indiennes résidant au coeur de la forêt implore les journalistes : « Regardez ce qu’ils ont fait de notre fôret. Demain, nous bloquerons les routes pour protester. Défendez-nous. »