Dans la rue

17 novembre - Les 8 gilets incontournables Lequel porteras-tu?

Parce que samedi 17 novembre vont foisonner d’un peu partout différents types de gilets. Très probablement à majorité jaune fluorescente, il ne sera pas impossible d’en croiser des plus atypiques. Au regard de qui s’est tramé virtuellement depuis le début du mouvement, on peut d’ores et déjà spéculer sur les différentes tendances du week-end. Les voici.

GILET JAUNE - Le français en colère

« Ils nous font chier avec leurs conneries » est son postulat de base. Il constitue le cœur du mouvement contre la hausse du carburant. Il habite bien souvent à plusieurs dizaines de kilomètres des centres-villes et autant de son lieu de travail. Une bonne partie de son salaire passe dans son plein et il en a « plein le cul ». Il le martèle d’ailleurs sur son statut facebook ainsi que sur sa photo de profil remplacé par une délicieuse représentation de son mécontentement.

Le gilet jaune est de mise sur le tableau de bord et pour les plus déterminés, une imitation de plaque d’immatriculation « PLEIN-LE-CUL » est scotchée à l’arrière du véhicule.

Pour samedi le programme est clair : blocage en famille, chaises de camping et glacière dans le coffre. S’il tient jusqu’à midi, ce sera pâté-vin rouge. « On va pô se laisser abattre, comme dirait l’autre ».

LE SANS-GILET - Le judéo-complotiste

Faisant peser sur le net le spectre de le menace juive, nous n’avons que trop peu d’éléments sur son style. Spéculons un peu, le 17 il pourrait ressembler à ça :

 

LE GILET BBR - Sympathisant d’une droite dure

Il n’en peut plus. Il sent revivre l’émulsion des bonnets rouges ou des jours de colères. Cultivé ou parfois très vulgaire, il tente de se faire une voix sur les groupes « Blocage National » de sa région.

Mais ses publications ne sont que trop rarement approuvés. « A-PO-LI-TIQUE » leur rabâchent les leaders improvisés du mouvement, ces administrateurs de pages qui modèrent les fils d’actualité jusqu’à n’en plus dormir. Déçu, il s’engouffre dans un excès tricolore.

LA CHASUBLE ROUGE - Le syndicaliste tiraillé

Il est mal pris. Sa centrale n’a pas appelé à temps. Son UD ne se prononce pas. Les débats sont vifs au sein de son orga’. Pas de préavis ni de guez-mer en fin de parcours. Lui qui prétend sans cesse vouloir massifier, semble cette fois bien débordé. Mais heureusement, notre bon vieux Poutou sort du lot et demeure inventif : « OUVRIERS : GRÈVE GÉNÉRALE, RÉVOLTE GÉNÉRALE ! »

LE K-WAY NOIR - Le radicalo-puriste

« Le 17 novembre est un mouvement citoyen et pacifique » lit-il dans la description de l’événement. ‘Ne participe pas’, direct.

Mais pour les plus perspicaces :

LE GILET DE FEUILLES – L’écolo aguerri

Les gilets jaunes l’écœurent. Il veut en finir avec la voiture et félicite le gouvernement pour sa mesure écologique. Il se dit qu’il est encore temps (cf. https://ilestencoretemps.fr/).

Lui le 17, il est sur un autre projet :

LE GILET DE FOURRURE – Le cadre dynamique

Sur un ton condescendant, il critique évidemment les beaufs aux gilets jaunes. Il oublie souvent qu’il y a un en-dehors au centre-ville. Ces zones sans métro, souvent grise et faite d’usines où des gens pauvres bossent pour fabriquer des trucs qu’il achète sans regarder le prix.

Il va bosser en city-bike mais part un weekend sur deux à NYC. Le 17, il sera terrasse.

 

LE GILET DE SAUVETAGE - Le no-border

Il a sûrement lancé la meilleure idée de gauche du mouvement : mettre un gilet de sauvetage sur le tableau de bord pour élargir les revendications de la contestation.

Mais bordel, qui a un gilet de sauvetage dans sa putain de boîte à gants ?

BON 17 À TOUS !!!