En lutteUne

ENVOYÉ SPÉCIAL - G7 de Biarritz. Arrivée au camp.

Un envoyé spécial de Rouen dans la rue se trouve actuellement au contre sommet du G7. Nous serons donc en mesure de donner des nouvelles de la mobilisation.

Biarritz sera-t-il assiégé ? Des manifestants parviendront-il à pénétrer la zone interdite ? Les 7 puissances de ce monde seront-elles dérangées dans leur folle prétention à discuter et gérer les inégalités sociales ? La révolte inédite qui a secoué la France cette année réussira-t-elle à s’exprimer pour l’occasion ?

Arrivée Dimanche 18 à 4h matin à Hendaye au camp de base, sur un terrain qui appartient à Nestlé. Quelque points de contrôle sont en place sur la route. Rien d’hallucinant pour un samedi soir de fête dans des petits villages alentours.Sur le camp par contre la pression policière est constante. Un hélicoptère survole le camp de manière insistante. À l’entrée du camp la police contrôle certaines personnes et effectue des rondes à l’intérieur même du camp.

Midi. Des journalistes sont déjà sur place. Un journaliste de BFM se fait gentiment recadrer après avoir filmer quelques plans avec sa caméra.
Après un repas copieux partagé avec les opposants au G7, petit tour à la frontière espagnole dans l’après-midi. Un dispositif composé de la guardia civile, CRS, police, sans oublier la police autonome basque espagnole, l’Ertzaintza.

Lundi 19. Dans la nuit du dimanche à lundi le brouhaha des véhicules qui arrivaient sur le site a remplacé le calme qui régnait sur le camp. Au réveil je m’aperçois qu’une toute autre ambiance s’installe peu à peu. Énormément de monde est arrivé dans la nuit. Les emplacements pour dormir ne se comptent plus, les toiles de tente (des centaines pour le moment) viennent colorer le camp qui depuis 2016 est fermé. Ici il y a des emplacements pour tout le monde, du camp « gilets jaunes » au camp « non-mixte », en passant par la zone pour van aménagé.

L’énergie et la réactivité afin de s’organiser pour cette semaine sont au rendez-vous. Entre deux repas, tout le monde s’active, les tâches sont réparties selon les envies. La place centrale prend une tournure de chantier. Le bruit du bois coupé, des visseuses pour accrocher des pancartes soigneusement écrites renforce l’esprit de groupe et de cohésion. Pour finir cette journée je suis passé une fois de plus par la frontière. Le dispositif est toujours conséquent et il s’accompagne de contrôles renforcés.

C’est avec grande impatience que j’attends la journée de demain. Une journée qui sera basée sur la construction et l’organisation de l’ambazadaxtoa (petite ambassade en Basque) pour la semaine intergalactique. Plus de précision à venir sur ce projet incessamment sous peu.