Afin de mettre en lumière la situation faite aux réfugiés à Rouen, un amphithéâtre était occupé le 14 novembre sur la fac de Mont-Saint-Aignan par des étudiants pour héberger les mineurs isolés avant d’être délogés dans la foulée… Sous l’oeil du président de la fac, les forces de l’ordre expulsent tout le monde. Un tri est fait entre « noirs » et « blancs » s’en suivront des contrôles humiliants, parfois violents.
Le département de Seine-Maritime, qui doit théoriquement prendre en charge ces mineurs, a été condamné à payer à l’Etat une astreinte de 600€ par mineur et par jour pour ne pas avoir respecter ses engagements. Soit 136 600 euros à l’heure actuelle pour 18 mineurs. Ceux-ci sont à la rue depuis l’expulsion du squat la Garenne rive gauche le 23 octobre.
En réponse, ce jeudi 22 novembre, étudiants, professeurs, syndicats, associations et collectifs appellaient à déambuler dans les rues de Rouen. Un cortège s’est rendu depuis la cathédrale jusqu’au département de Seine-Maritime pour lui demander des comptes. C’était sans compter sur l’intervention musclée des forces de l’ordre à l’entrée du batîment. Face à cette situation tragique, la seule réponse du département est à nouveau la violence.