5000 personnes ont manifesté aujourd’hui à Rouen. Cheminots, étudiants, fonction publique, chômeurs, soutiens aux zadistes… De nombreux fronts ont tenté de s’agréger autour d’une date « unitaire » qui a fait coulé beaucoup d’encre : appelée initialement dans de nombreuses villes en France par la CGT avant la décision de l’intersyndicale, puis finalement rejoint par la FSU et Solidaires, le succès de cette date avait tout du pari.
En tête de cortège, cheminots sans étiquettes et étudiants donnent le rythme. Un « engin » artisanal conconté par les cheminots fait exploser pétards de voie et tympans. Fumigènes en main et serpentant sur les ponts, la tête du cortège, bien que sur le parcours déposé, se retrouve rapidement isolée, quelques pontes de la CGT ayant eut la bonne idée de faire chemin à part et d’écourter la manif. Résultat: la police bloque cheminots et étudiants, leur intimant de retourner sagement jusqu’au Cours Clémenceau. Personne ne bouge, on s’attend, on s’engueule au téléphone et, finalement, le gros de la manif vient rejoindre le cortège. Et les ponts ils sont à qui ? ILS SONT A NOUS !